Comment arrêter de douter de toi au travail
Il y a ces moments où, même après avoir donné le meilleur de toi, une petite voix se glisse dans ton esprit et murmure :
« J’ai obtenu mon diplôme… mais ça ne veut pas dire que je sais vraiment. »
« Et si ce que j’ai fait n’était pas suffisant ? »
« Cette fois ça a marché… mais si les autres se rendent compte que je ne maîtrise pas ? »
Si tu te reconnais, sache que tu n’es pas seul.e.
Ce n’est ni une preuve d’incompétence, ni un signe que tu n’as pas ta place là où tu es.
Ce sont des croyances automatiques, souvent nourries par ton histoire, ton perfectionnisme, ta sensibilité ou ton envie sincère de bien faire.
Aujourd’hui, j’ai envie de t’aider à comprendre ce qui se joue à l’intérieur, à réaliser combien ce phénomène est répandu… et surtout à entrevoir qu’il n’a rien d’une fatalité.
Quand le doute devient un compagnon un peu trop présent
Le doute s’insinue partout :
🔸Tu relis dix fois un mail avant de l’envoyer.
🔸Tu hésites sur chaque décision, même les plus simples.
🔸Tu compares ton travail à celui des autres en te sentant systématiquement “en dessous”.
🔸Tu minimises tes réussites : « Ce n’était rien », « J’ai juste eu de la chance ».
🔸Tu redoutes le jour où quelqu’un découvrira que tu n’es “pas aussi compétent·e qu’il le pense”.
Pourtant… rien de tout ça ne dit quoi que ce soit de ton niveau réel.
Ce doute parle surtout d’un écart intérieur : celui entre l’image « idéale » que tu crois devoir incarner et la perception souvent injuste que tu as de toi aujourd’hui.
Le syndrome de l’imposteur ne parle pas de compétence, il parle :
🔸de ton rapport à la réussite,
🔸de ton besoin d’être utile,
🔸de ton exigence envers toi-même,
🔸de ton histoire,
🔸et de la pression constante que tu portes.
Ce n’est pas toi qui n’es pas à ta place, ce sont tes standards internes qui te jouent des tours.
Et bonne nouvelle : ça se transforme.
Pourquoi tu doutes (même quand tu fais bien les choses) ?
Voici les sources de doute les plus fréquentes :
1. Tu t’imposes des attentes irréalistes
Tu crois devoir être parfait·e, rapide, fluide, toujours inspiré·e.
Avec de tels standards, tu ne peux que te sentir “pas assez”.
2. Tu valorises les autres plus que toi
Tu repères facilement leurs talents, leurs idées, leurs avancées.… mais comme tes qualités font partie de toi, tu ne les vois même plus.
3. Tu n’as jamais appris à reconnaître tes réussites
Tu enchaînes, tu avances mais tu n’intègres jamais réellement quand tu réussis quelque chose.
Ton cerveau reste donc sans repères pour se sentir compétent.
4. Tu confonds “continuer d’apprendre” avec “ne pas être légitime”
Tu crois que parce que tu ne sais pas tout, tu n’es pas légitime, alors qu’en réalité : c’est normal d’apprendre en avançant. Tout le monde le fait.
Comment commencer à apaiser ce doute ?
1. Reconnais ce que tu vis
Tu as le droit de douter. C’est profondément humain.
2. Ralentis avant de te juger
Quand une pensée arrive, demande-toi : « Est-ce un fait… ou une inquiétude ? »
Dans l’immense majorité des cas, c’est une inquiétude, pas un fait.
3. Note ce que tu fais réellement
Liste tes actions, tes progrès, tes apprentissages.
Ton cerveau a besoin de preuves concrètes pour ancrer le sentiment de compétence.
4. Rappelle-toi que personne ne maîtrise tout
Même celles et ceux qui semblent réussir sans effort doutent parfois, tu ne vois simplement pas leurs coulisses.
5. Reconnecte-toi à ton propre fonctionnement
Quand tu comprends ton rythme, tes forces naturelles, tes besoins…, tu te sens plus stable, plus apaisé·e, plus solide.
Tu verras, c’est un chemin qui change profondément ton quotidien.
1ère bonne nouvelle
Le syndrome de l’imposteur touche souvent les personnes :
🔸sensibles,
🔸consciencieuses,
🔸généreuses,
🔸créatives,
🔸profondes.
Des personnes qui veulent agir avec soin, justesse et authenticité.
Si tu te reconnais là-dedans, il y a une forte chance que tu sois bien plus compétent·e que tu ne le crois.
Et oui, peut-être qu’une part de toi pense : « C’est vrai pour les autres… mais pas pour moi. Moi j’ai de vraies raisons de douter. »
C’est exactement le piège du syndrome : il déforme la réalité.
2ème bonne nouvelle
Oui, ce doute peut s’apaiser.
Oui, tu peux apprendre à te voir tel·le que tu es vraiment.
Oui, tu peux avancer avec plus de confiance, de clarté et d’élan.
Ce chemin passe par une reconnexion profonde à toi-même : plus tu connais tes forces, tes talents, tes limites et tes besoins, plus tu deviens solide intérieurement.
Et ça… ça change tout.