« Je ne sais plus ce que je veux. »
Si cette phrase te traverse l’esprit régulièrement, rassure-toi, tu es loin d’être seul.e.
Bien souvent, elle apparaît dans des moments charnières de la vie. Les anciennes réponses ne fonctionnent plus… et les nouvelles ne sont pas encore claires. Un entre-deux inconfortable, certes, mais qui peut découler sur de belles choses.
À ce stade, vouloir aller trop vite revient souvent à reconstruire… sur les mêmes bases. Autrement dit : changer la forme sans changer le fond.
Pourquoi cette question nous met autant en difficulté ?
Parce qu’on nous a appris à chercher des réponses à l’extérieur, c’est-à-dire des réponses en fonction de ce qui est logique, raisonnable, valorisé, sécurisant…. Alors on réfléchit, on compare, on analyse, et paradoxalement… plus on pense, moins c’est clair.
Savoir ce que l’on veut vraiment n’est pas qu’un exercice mental, c’est une écoute globale, qui implique le corps, les émotions et l’histoire personnelle.
Tant que l’on cherche uniquement avec la tête, on passe souvent à côté de l’essentiel.
Voici 5 pistes concrètes pour t’aider à définir ce que tu veux vraiment
1. Écoute ce qui parle déjà en toi
Avant toute décision, il y a des signaux, encore faut-il leur laisser une place.
Prends un instant pour observer :
🔸Ton corps : ce qui t’épuise, ce qui te tend… mais aussi ce qui te nourrit et t’apaise.
🔸Tes émotions : ce qui t’agace profondément, ce qui te met en joie, ce qui te touche.
🔸Ton histoire : ce que tu as appris à vouloir pour être accepté·e, aimé·e, reconnu·e.
Ton corps et tes ressentis sont souvent bien plus honnêtes que ton mental.
2. Distingue les vrais élans des faux désirs
Avant de chercher ce que tu veux, il est essentiel d’identifier ce que tu crois vouloir.
Voici quelques grands classiques :
🔸« Je veux ça parce que tout le monde trouve que c’est une bonne idée »
🔸« Je veux ça parce que c’est raisonnable »
🔸« Je veux ça parce que j’ai déjà trop investi pour faire marche arrière »
🔸« Je veux ça pour enfin être tranquille »
Ces désirs reflètent souvent des stratégies de sécurité, de survie ou de reconnaissance. Ils apaisent des peurs, mais ne traduisent pas forcément de véritables envies profondes.
3. Ce que tu veux vraiment n’est pas toujours un “projet”
Autre piège courant : croire que vouloir quelque chose, c’est forcément vouloir tout changer.
Changer de travail. Changer de relation. Changer de lieu de vie.
Parfois, ce que tu veux vraiment, c’est plus subtil et pourtant essentiel :
🔸plus de calme,
🔸plus de liberté intérieure,
🔸plus de respect,
🔸plus de cohérence entre ce que tu fais et ce que tu ressens.
Le projet viendra peut-être plus tard, identifie déjà tes besoins. Tant qu’ils de sont pas reconnus, rien ne se réajuste durablement.
4. Ne te laisse pas freiner par le « comment »
L’une des plus grandes sources de blocage est cette question prématurée : « Oui, mais comment ? »
Posée trop tôt, elle coupe l’élan avant même qu’il ait pu se formuler.
Fais l’exercice inverse : note tout ce dont tu as envie, sans filtre, sans barrière, sans plan. Le comment viendra plus tard.
5. Trois questions qui peuvent ouvrir d’autres perspectives
Prends le temps. Écris. Laisse venir ce qui vient.
- Si je n’avais rien à prouver à personne, qu’est-ce qui changerait dans mes choix ?
- Qu’est-ce que je regretterais de ne pas avoir écouté dans quelques années ?
- Comment ai-je envie de me sentir dans ma vie, au quotidien ?
Les premières réponses sont souvent les plus justes, même si elles sont encore timides.
Conclusion
Savoir ce que tu veux vraiment, ce n’est pas trouver une réponse parfaite ou définitive, c’est créer un espace intérieur suffisamment calme et sincère pour entendre ce qui est juste pour toi, en te basant sur ton ressenti, plutôt que sur des croyances, des attentes extérieures ou d’anciens automatismes.
Parfois, la bonne question n’est pas : « Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? »
Mais plutôt : « Comment ai-je envie de me sentir dans cette vie ? »
Et très souvent… le reste s’aligne à partir de là.